LE MOKO
Le Moko à plusieurs significations dont certaines ont des origines très lointaines, aussi bien dans le temps que dans le lieu.
Le Moko d’Extrême-Orient
Ce Moko est un tambour de bronze dont la conception et la décoration proviennent du Viêt-Nam, de Java ou de Chine.
Le Moko d’Océanie
Le Moko est le nom donné au tatouage facial traditionnel des Maoris de Nouvelle-Zélande
Les tatoueurs maoris sont appelés les « Tohunga Ta Moko »
Dans la culture Maorie, la tête est la partie la plus sacrée du corps, il est donc important d’y afficher son rang. Ceux qui n’ont pas de tatouage n’ont pas de statut social.
Le tatouage facial permet la connexion du Maori à son ancètre « whakapapa ». Le tatoué devient sacré « Tapu ».
Seuls les hommes importants pouvaient se faire tatouer le front, les lèvres ou le menton. Les maoris sans aucun tatouage n’avaient pas de statut social.
Le « Moko kuri » est le motif constitué de trois lignes croisées pour former une grille.
Le « Moko kauae » est le tatouage du menton porté par les femmes.
Les femmes étaient plus généralement tatouées sur le menton, les pieds, les mains et les lèvres. Pour elles, le moko devait représenter le rang social, la lignée et enfin les compétences. Les fesses et les cuisses étaient réservées aux épouses de chefs. Les femmes tatouées sur les lèvres étaient considérées comme incarnant la beauté.
La légende du Moko
Cette légende Maorie raconte l’histoire d’un jeune guerrier appelé « Mataora » et d’une jolie princesse du nom de « Niwaraka », qui vivait avec la tribu de son père dans le « monde d’en bas ».
Un jour, Niwareka s’aventura dans le « monde du dessus » et elle rencontra Mataora. Celui-ci fut ébloui par la beauté de la princesse et il souhaita l’épouser. Ils vivaient ensemble jusqu’au jour ou par jalousie il frappa sa femme. Niwareka décida alors de s’enfuir et de rejoindre le royaume d’en bas de son père.
Rongé par la culpabilité, Mataora, le visage peint se lança à la recherche de Niwakera. Une fois arrivé dans le royaume d’en bas, il se jeta aux pieds de son épouse en implorant son pardon. Elle accepta ses excuses et le présenta à son père, Uetonga.
Celui-ci était en train de tatouer le visage d’un homme de la tribu. Mataroa s’avança et découvrit que le tatouage était réalisé avec un instrument en piquant la peau avec des aiguilles en os d’albatros, appelées « Uhi ». Ce n’était pas qu’un simple marquage sur la peau, contrairement aux traces de peintures qu’il avait sur le visage qui déclenchèrent l’hilarité générale de toute la tribu.
Uetonga proposa alors à Mataora de lui enseigner l’art du tatouage, Ta Moko.
Il commença par tatouer Mataora pour que ce dernier se rende compte de la douleur et du mérite qu’il faut supporter pour porter le Moko
Après plusieurs années, Mataora devint expert dans l’art du tatouage.
Mataora put alors retourner dans le monde des humains pour faire profiter au peuple Maori de cet art venus des dieux.
Le Moko Provençal
Ce moko-là découle de l’expression « em’ oquo » qui signifie « avec ça » ou « et quoi encore ».
Cette expression populaire est utilisée par les méridionaux pour ponctuer leurs phrases.
Par extension le moko en argot maritime désigna le matelot méridional et plus particulièrement le matelot Toulonnais.
Le Moko breton
Le Ker- Moko
« Ker » vient du breton « Caer » qui signifiait : « endroit clos, citadelle ».
Par extension la signification s’est transformée en lieu habité, puis village et enfin le « chez soi ».
Le « Moko », en provençal, « em’ oquo » qui signifie « avec ça » est une expression populaire utilisée par les méridionaux pour ponctuer leurs phrases.
Le kermoko est donc par extension un habitant de Bretagne qui a quitté son village pour aller dans le midi.
Le « Moko », en provençal, « em’ oquo » qui signifie « avec ça » est une expression populaire utilisée par les méridionaux pour ponctuer leurs phrases.
Pépé le Moko est aussi un film de 1937, réalisé par Julien Duvivier avec Jean Gabin.
Par extension le « Moko » , en argot maritime désigne le matelot méridional et plus particulièrement le matelot Toulonnais.
Il y a de cela quelque temps déjà, au cours d’une inspection par le Préfet Maritime de la Méditerranée, celui ci s’arrête devant moi et me demande quel fut mon parcours dans la Marine.
Après avoir entendu ma réponse, il me dit avec beaucoup de malice et de familiarité: « Tu es donc un Kermoko, Quideau ! »
C’est ainsi que j’ appris la définition du « Kermoko ».