LE KERMOKO….KEZAKO ?

LE MOKO

Le Moko à plusieurs significations dont certaines ont des origines très lointaines, aussi bien dans le temps que dans le lieu.

Le Moko  d’Extrême-Orient

Ce Moko est  un tambour  de bronze  dont la conception et la décoration proviennent du Viêt-Nam, de Java ou de Chine.

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Le Moko d’Océanie

Le Moko est le nom donné au tatouage facial traditionnel des Maoris de Nouvelle-Zélande

Accueil traditionnel par le chef de tribu Maori _ Jean Claude Quideau

Les tatoueurs maoris sont appelés les «  Tohunga Ta Moko »

Dans la culture Maorie, la tête est la partie la plus sacrée du corps, il est donc important d’y afficher son rang. Ceux qui n’ont pas de tatouage n’ont pas de statut social.

Le tatouage facial permet la connexion du Maori  à son ancètre « whakapapa ». Le tatoué devient sacré  « Tapu ».

Seuls les hommes importants pouvaient se faire tatouer le front, les lèvres ou le menton. Les maoris sans aucun tatouage n’avaient pas de statut social.

Le « Moko kuri »  est le motif constitué de trois lignes croisées pour former une grille.

Le « Moko kauae » est le  tatouage du menton porté par les femmes.

Maorie _ photo H. Quideau

Les femmes étaient plus généralement tatouées sur le menton, les pieds, les mains et les lèvres. Pour elles, le moko devait représenter le rang social, la lignée et enfin les compétences. Les fesses et les cuisses étaient réservées aux épouses de chefs. Les femmes tatouées sur les lèvres étaient considérées comme incarnant la beauté.

La légende du Moko

Cette légende Maorie raconte l’histoire d’un jeune guerrier appelé « Mataora » et d’une jolie princesse du nom de  « Niwaraka », qui vivait avec la tribu de son père dans le « monde d’en bas ».

Un jour, Niwareka s’aventura dans le « monde du dessus » et elle rencontra Mataora. Celui-ci fut ébloui par la beauté de la princesse et il  souhaita l’épouser. Ils vivaient ensemble jusqu’au jour ou par jalousie  il  frappa sa femme. Niwareka décida alors de s’enfuir et de rejoindre le royaume d’en bas de son père.

Rongé par la culpabilité, Mataora, le visage peint se lança à la recherche de Niwakera. Une fois arrivé dans le royaume d’en bas, il se jeta aux pieds de son épouse en implorant son pardon. Elle accepta ses excuses et le présenta à son père, Uetonga.

Celui-ci était en train de tatouer le visage d’un homme de la tribu. Mataroa s’avança et découvrit que le tatouage était réalisé avec un instrument en piquant la peau avec des aiguilles en os d’albatros, appelées « Uhi ». Ce n’était pas qu’un simple marquage sur la peau, contrairement aux traces de peintures qu’il avait sur le visage qui déclenchèrent l’hilarité générale de toute la tribu.

Uetonga proposa alors à Mataora de lui enseigner l’art du tatouage, Ta Moko.

 Il commença par tatouer  Mataora pour que ce dernier se rende compte de la douleur et du mérite qu’il faut supporter pour porter le Moko

Après plusieurs années, Mataora devint expert  dans l’art du tatouage.

Mataora put alors retourner dans le monde des humains pour  faire profiter au peuple Maori de cet art venus des dieux.

Danses Maoris_ photo Jean claude Quideau

Le Moko Provençal

Ce moko-là  découle de l’expression  « em’ oquo » qui signifie « avec ça »  ou  « et quoi encore ».

Cette expression populaire est utilisée par les méridionaux  pour ponctuer leurs phrases.

Par extension le moko  en argot maritime désigna le matelot méridional et plus particulièrement  le matelot Toulonnais.

Le Moko breton

Le Ker- Moko

« Ker » vient du breton « Caer » qui signifiait : « endroit clos, citadelle ».

Par extension la signification s’est transformée en lieu habité, puis village et enfin le « chez soi ».

Le « Moko », en provençal, « em’ oquo » qui signifie « avec ça » est une expression populaire utilisée par les méridionaux pour ponctuer leurs phrases.

Le kermoko est donc par extension un habitant de Bretagne qui a quitté son village pour aller dans le midi.

KERMOKO

Le « Moko », en provençal, « em’ oquo » qui signifie « avec ça » est une expression populaire utilisée par les méridionaux pour ponctuer leurs phrases.

Pépé le Moko est aussi un film de 1937, réalisé par Julien Duvivier avec Jean Gabin.

pepe le mokoPar extension le « Moko » , en argot maritime désigne le matelot méridional et plus particulièrement le matelot Toulonnais.

Il y a de cela quelque temps déjà, au cours d’une inspection par le Préfet Maritime de la Méditerranée, celui ci s’arrête devant moi et me demande quel fut mon parcours dans la Marine.

Après avoir entendu ma réponse,  il me dit avec beaucoup de malice et de familiarité: « Tu es donc un Kermoko, Quideau ! »

C’est ainsi que j’ appris la définition du  « Kermoko ».

Le dernier vol de « LASCAR 6 »

Le récit d’un épisode dramatique de l’Aéronautique Navale dont je fus un des témoins en tant qu’Officier Opérations de la frégate Anti-Aérienne Jean-Bart, le 27 mars 1992.

Le dernier vol de « Lascar 6 » vers Kalamata

Préface

Un hommage au pilote Raphaël Chapalain qui a perdu la vie, sans lâcher les  commandes de son F8E « Crusader »,  mais également à tous les pilotes de l’Aéronautique Navale qui avaient encore le courage de piloter pratiquement « assis » sur le puissant réacteur du F8 E devenu au fil des années obsolète.

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Du sang sur la plage de la Torche

le bataillon assassine

Une histoire douloureuse des années sombres de l’occupation allemande dans le pays bigouden.

Le « bataillon assassiné » est le récit des résistants du bataillon « Antoine volant » qui, pour la plupart furent fusillés sur la plage de la Torche.

pointe de la torche

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« Du sang sur la plage de la Torche » Lire la suite

Port la Montagne, les marins du Faron

port la montagne, les marins du faron3« Port la Montagne » est le nom donné par les « montagnards » à la ville de Toulon.

Il faut revenir plus de deux siècles en arrière, une année sombre de l’histoire  de la ville.

A la suite de la victoire des « Montagnards sur les « Jacobins » en mai 1793, Toulon se révolte. Les fédéralistes chassent la municipalité jacobine. Les habitants se rallient à la monarchie et au roi Louis XVII.

Les anglais appelaient Toulon  « le petit Gibraltar »

C’est l’amiral Hood qui commandait la flotte coalisée,  anglaise et espagnole.

Le contre-amiral Jean-Honoré de Trogoff de Kerslessy, commandant de la flotte du Levant à Toulon, choisit de se rendre aux anglais.

La flotte française dans sa quasi totalité passe sous pavillon britannique.

Ce brillant marin breton, né le 5 mai 1751 à Tréguier dans les Côtes-d’Armor, avait combattu lors de la guerre d’indépendance des États–Unis sous les ordres du comte de Grasse.

Il est déclaré hors la loi par la convention et il fuit sur l’ex vaisseau amiral français de 118 canons  » le Commerce de Marseille » fleuron de la marine Nationale

commerce de marseille2Le « Commerce de Marseille » fut capturé par l’amiral anglais  Hood ainsi que d’autres très belles unités comme les vaisseaux de 74 canons, « le Pompée, « le Scipion » et « le Puissant ».

De Trogoff décède en février 1794 sur le vaisseau « Commerce de Marseille » en rade de l’île d’Elbe.

Le 18 décembre « l’infâme Toulon » est reprise aux anglais avec l’aide du capitaine Bonaparte.

La répression est terrible pour les habitants. Plus d’un millier d’entre eux sont exécutés au Champs de Mars.

Le décret du 5 Nivôse de l’ An II ( le 24 décembre 1793) stipule:

 » les maisons seront rasées et la ville s’appellera désormais « Port-de- la-Montagne ».

Tel un immense vaisseau plat, posé au bord de l’eau, le mont Faron culmine à 584 mètres (1709 pieds).

Sur cette montagne, plusieurs forts furent construits pour défendre la rade et le port de Toulon.

Il paraissait évident que sur ces vaisseaux ancrés sur la pierre que ce fusse  des marins qui devaient armer les canons.

Le fort de la Croix-Faron est toujours la propriété de la Marine Nationale, utilisé encore de nos jours par « LES MARINS DU FARON »

Retrouvez l’histoire complète des marins du Faron sur la page dédiée ou cliquez sur le lien ci-dessous:

Port la Montagne, Les marins du Faron

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Corbeaux noirs sur Siou-Blanc

Cette histoire, n’a strictement rien à voir avec la légende indienne Siou ou les corbeaux étaient blancs avant de devenir noirs.

Le corbeau blanc était l’ami des bisons. Lorsque les Indiens voulaient attraper et tuer les bisons, le corbeau allait les prévenir. Pour cette raison, les Indiens en voulaient beaucoup au corbeau. Un jour, pour le punir, ils l’attachèrent à une corde, tout au sommet d’un poteau et firent un feu autour de lui. La fumée qui montait noircit alors complètement le corbeau, finalement, le feu rompit la corde et le corbeau s’envola. C’est pour cette raison que le corbeau est aujourd’hui tout noir.

corbeaux noirs sur siou blancDans ce récit qui a pour cadre la montagne de Siou-blanc, il est aussi question de corbeaux noirs qui dénoncent et préviennent les « uniformes noirs ».

Tous les ans, le 2 janvier, quel que soit le temps, une cérémonie a lieu sur le plateau de Siou-Blanc au lieu-dit le domaine de la Limate.

Cette cérémonie, à la mémoire des neuf maquisards et d’un berger massacrés par les allemands, est emprunte de solennité et de recueillement.

Elle parait toujours irréelle dans les tous premiers jours de l’année, en ce lieu austère et isolé.

Le dimanche 2 janvier 1944 au petit matin, le groupe des maquisards est cerné dans la bergerie de la Limate par 75 Waffen SS venus du moulin du Gapeau où le propriétaire, d’origine Suisse, les aurait accueillis.

limate2Le massacre fut particulièrement atroce. Les prisonniers durent creuser une fosse avant de tomber sous les balles, face contre terre, achevés à bout portant par leurs tortionnaires, dans la tombe qu’ils avaient creusé.

Pendant plusieurs années, j’ai participé en tant que Représentant des Autorités Militaires, à la commémoration de ce massacre entre les forces de l’occupant et les résistants.

limate 33Retrouvez le récit  » corbeaux noirs sur Siou- Blanc » sur la page dédiée  sur le bandeau.

Vous pourrez lire cette histoire complète ou les zones d’ombre sont aussi noires que des corbeaux.

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Bonne lecture